De la Révolution surréaliste à la seconde guerre mondiale
1927-1941
Toutes ces années, Péret est un des surréalistes les plus déterminés et les plus actifs. Il collabore à La Révolution surréaliste, au Surréalisme au service de la Révolution, à Minotaure et aux déclarations collectives. Avec l’aide de ses amis peintres, Ernst, Miró, Tanguy, Picasso, il publie ses plus beaux recueils de poèmes. La police saisit les épreuves de son « conte » pornographique anticlérical Les Couilles enragées.
En 1927, il épouse la cantatrice brésilienne Elsie Houston et part l’année suivante vivre avec elle au Brésil où leur fils Geyser naît en 1930. Il est ébloui par la richesse des cultures des sociétés primitives et la beauté des danses rituelles de possession. Politiquement, il rejoint l’Opposition de gauche internationale, pour qui le pire ennemi de la révolution est le stalinisme. Ses activités lui valent d’être emprisonné et expulsé fin 1931.
À son retour en France, pour vivre, il devient correcteur d’imprimerie.
La mobilisation contre la guerre n'est pas la paix. Tract surréaliste
© Bm Nantes
En août 1936 il s’engage dans la lutte armée en Espagne, où il rencontre Remedios Varo, le grand amour de sa vie.
Mobilisé en 1940, il est incarcéré le 25 mai 1940 à Rennes pour « atteinte à la sûreté de l’État », et libéré en versant aux autorités allemandes une rançon, payée par Picasso. Recherché par la police française, il n’a d’autre choix que de s’exiler au Mexique où il arrive avec Remedios le 14 décembre 1941.
Benjamin Péret. Dormir dormir dans les pierres. Illustrations d'Yves Tanguy
© Bm Nantes
Déclaration collective des surréalistes à propos de l'Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires
© Bm Nantes
<<< Dada et la révolution surréaliste. 1920-1927 >>> Sept ans d’exil au Mexique. 1941-1948